L’évolution des prix de l’immobilier dans l’ouest lyonnais

Une forte progression des prix depuis 5 ans

Depuis ces 5 dernières années, la métropole du Grand Lyon a connu une flambée des prix de l’immobilier, sensiblement supérieure à toutes les autres métropoles de l’hexagone. Cette dynamique s’est accentuée durant la crise du Covid-19, et résultait de plusieurs facteurs : des taux d’intérêt historiquement bas, un phénomène « d’exode » vers la maison individuelle en périphérie sous la pression de la crise sanitaire et de la recherche d’un exutoire au confinement, et les montants toujours plus élevés des biens et des loyers dans Lyon intra-muros…

Cette flambée des prix portée par une demande forte, a été encore accentuée par la rareté relative des biens mis en vente sur des communes dont le cadre de vie exceptionnel, les infrastructures de qualité et la localisation en première couronne de Lyon, incitent les habitants à s’établir durablement.

Ainsi, la plupart des communes de l’ouest lyonnais ont enregistré des progressions importantes entre le 1^er novembre 2020 et 31 octobre 2021 (chiffres de la Chambre des Notaires du Rhône) dont en particulier, pour n’en citer que quelques-unes :

• Saint-Didier-au-Mont-D’or : +16,1%.
• Sainte-Foy-lès-Lyon : +12%.
• Charly : +11,1%.
• Francheville : +10,8%.
• Caluire-et-Cuire : +5,6%.
• Saint-Cyr-Au-Mont-d’Or : +4,7%.
• Tassin-la-Demi-Lune : +4,5%.

Sans surprise, ces communes entre Lyon et les monts du lyonnais qui ont enregistrée une appréciation importante et continue des patrimoines immobiliers, sont aussi les communes qui concentrent les plus hauts revenus. Selon l’INSEE, et les données régulièrement publiées par la Direction Générale des Finances Publiques (DGFIP), les communes de l’Ouest lyonnais les revenus moyens par foyers fiscaux sont supérieurs à 3500 € / mois (contre 2800 € / mois dans le 6^ème arrondissement de Lyon, l’un des plus prestigieux de la capitale des gaules).

Un tassement des prix depuis le début de l’année 2022

Comme dans toutes les autres grandes métropoles françaises, la hausse des prix accuse un tassement significatif depuis le début de l’année 2022. Ce ralentissement de la croissance des prix de l’immobilier dans le Grand Lyon est l’un des plus marqué au niveau national (+1,6% seulement sur 1 an). Il constitue un retournement spectaculaire après 5 années qui avaient propulsé Lyon sur la première marche du podium de l’inflation immobilière des grandes métropoles. Dans ce contexte, même les arrondissements de Lyon les plus chers enregistrent une baisse des prix sur un an : -7,2% dans le 2^ème arrondissement et -7% dans le 6^ème arrondissement.

Cette décélération de la hausse des prix peut apparaître paradoxale dans un contexte d’inflation et d’une pression de la demande immobilière qui demeure très soutenue. En effet, le déséquilibre entre l’offre et la demande ne suffit plus à soutenir la croissance des prix immobiliers. Ce phénomène repose sur plusieurs facteurs :

• Une remontée importante des taux des crédits immobiliers qui pourraient rapidement s’établir entre 2 et 3% dans les mois à venir.
• Un durcissement des conditions d’octroi des crédits immobiliers par les organismes bancaires : le nombre de dossiers rejetés est en nette progression et traduit un durcissement dans l’examen des dossiers des emprunteurs (niveau et stabilité des revenus, apport en capital, patrimoine détenu…).
• Une perte de pouvoir d’achat des candidats acquéreurs sous la pression de l’inflation, en particulier concernant les coûts de l’énergie.

Quelles perspectives pour l’achat et l’investissement immobilier dans l’ouest Lyonnais ?

A court terme, et en fonction de l’évolution de la conjoncture économique, les prix de l’immobilier devraient se stabiliser sur le plateau haut qu’ils ont atteint, avec de légères baisses possibles dans certains arrondissements de Lyon et dans certaines communes de la métropole.

En ce qui concerne les communes de l’ouest lyonnais, où l’offre de biens reste faible et où la pression de la demande demeure forte, les prix devraient tout au plus se stabiliser ou connaître une hausse minime.

A moyen terme, les prix immobiliers des communes de l’ouest lyonnais devraient repartir à la hausse, compte tenu de leur attractivité importante qui devrait encore se renforcer.